Enfin ! Le retour des Créalunch®. Ça fait longtemps qu’on n’avait pas échangé quelques hot dogs together. Et pour cause, nous avons tous été brutalement stoppés par une pandémie mondiale. Pourtant, malgré une situation grave, des marques ont osé… rire !
Elles ont pris le risque de blaguer et de jouer sur l’actu alors que la tension était palpable et l’attention tournée vers une situation plutôt désolante. Notre agence s’est penchée sur le périlleux sujet de l’humour en temps de crise. Est-ce un fabuleux coup de maître ou une tentative irresponsable de démarcation opportuniste ? C’est ce que nous allons voir au travers de deux procédés humoristiques bien connus : l’autodérision et le comique de situation.
C’est pas bien de se moquer, mais quand on se moque de soi, ça va, et c’est même plutôt conseillé ! Faire preuve d’autodérision c’est la capacité de rire de soi et de faire rire les autres sur soi. Et qu’en soi ce soit aussi drôle pour soi. Soit, il faut bien que ça fasse rire au même titre le public que son auteur, sinon ceci est une dévalorisation et dans ce sens, c’est moins conseillé.
Pour une marque, faire preuve d’autodérision est utile, notamment pour gagner les faveurs de son public. Le bénéfice de ce procédé repose sur l’humanisation de la marque. Des défauts existent et nous mettons l’accent dessus ; qu’y a-t-il de plus humain que d’avoir des défauts ? Bien réalisée, cette méthode a pour avantage de faire transparaître une image authentique, humble et lucide vis-à-vis de celle qui en fait usage. L’autodérision donne alors la forte impression que son émetteur est honnête et en conséquence plus convaincant et fiable. Puis, la grande force de l’autodérision réside dans la faculté à prendre du recul sur soi en assumant fièrement sa différence, sa non-conformité à la société, et tant mieux si ça plaît.
Aussi, rire de soi c’est se montrer inoffensif et bien attentionné en évitant de contrarier quiconque. S’agissant au contraire, d’une forme de serviabilité humoristique employée pour rehausser le goût de la vie. C’est d’ailleurs plutôt malin pour la pub qui peut parfois être perçue comme intrusive et agressive, ne contrarie pas une population déjà contrariée par la pandémie.
Exemple abordé lors du Créalunch :
Chaque crise s’assimile à une situation tragique définie par son caractère douloureux et dramatique. Dans ce cas, nous nous retrouvons fatalement pris au piège dans une position d’impuissance et d’asservissement. En revanche, le registre comique nous permet de nous extirper du réel et d’allumer une lueur d’espoir dans le cœur de nos cibles.
Les marques comprenant cela tirent leur épingle du jeu en sortant d’une situation réellement défavorable. Il faut toutefois prendre assez de hauteur sur les conditions actuelles ; pour certains la légèreté fera du bien tandis que pour d’autres, profondément touchés par la conjoncture, la légèreté pourrait être interprétée comme un insupportable manque de respect.
La meilleure chose à faire étant sans aucun doute de se moquer frontalement de l’oppresseur (La COVID et ses dérives en l’occurrence). Prenant donc le parti des révoltés qui n’en peuvent plus de vivre dans la peur et de telles circonstances.
Afin d’établir un parfait comique de situation, référez-vous à ces trois tournures :
Exemple abordé lors du Créalunch :
Nous avons visionné plusieurs pubs issues de la période de COVID-19, lors du dernier Créalunch ; l’avis général de nos participants ressort que les spots les plus appréciés sont ceux signifiant de légèreté et de simplicité, à l’inverse les traitements mélancoliques ou incohérents n’ont pas fait grand débat. Il semble que la gravité d’une situation demande cette légèreté pour être contrebalancée.
La palme d’or revient à la projection de films ayant misé sur l’authenticité et la bonne compréhension de ce qu’implique chaque situation. Finalement, on se souviendra de ces marques qui ont osé, plus que de ces dizaines de mails pendant-le-confinement-on-est-là-pour-vous qui ont systématiquement terminé dans la corbeille. Alors osons !
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